Jacques ARNAUD

Mes déboires avec les maisons d'édition

     Anciennement édité par les Éditions Baudelaire, mon premier roman n'est plus disponible auprès de cette maison d'édition. Les chiffres de ventes, annoncées pour l'année 2010/2011 étant trop faible pour que je continu à collaborer avec eux, 21 ventes en un an, il était bien plus sage de chercher ailleurs.

     Qui plus est, j'avais fini d'écrire un deuxième roman. Et, m'engager, à payer 3000 € dans une nouvelle publication, avec la certitude de n'avoir qu'une diffusion aussi confidentielle, autant faire le travail moi-même.

      J'ai donc décidé de quitter les éditions Baudelaire au début de l'année 2012. Après une rapide recherche dans le monde de l'édition, qui s'est révélée infructueuse, j'ai choisi de passer par une autre maison d'édition (lulu.com) trouvée sur internet. Elle présentait l'avantage d'être entièrement gratuite. Et cette expérience n'a pas été totalement mauvaise dans la mesure ou elle m'a appris à construire le livre moi-même.

      Certes, aucun travail commercial n'était réalisé, mais, comme la société précédente n'avait eu que des résultats proches du néant, j'ai tenté l'expérience.

      Puis, au bout de quelque mois, je me suis aperçu que cela restait une autre erreur. En effet, cette maison d'édition ne référençait leurs ouvrages que dans une base de données destinée aux Anglo-saxons. Le mien, étant rédigé en français, je n'avais aucun intérêt à prolonger cet essai plus longtemps. J'ai donc choisi d'interrompre cette autre expérience.

      Mais, entre temps, les éditions Baudelaire revenaient à la charge. Un jour, je me suis aperçu que deux sites sur internet fournissaient un lien vers une adresse de piratage, permettant de se procurer illégalement le fichier informatique de mon premier livre. Version électronique identique à celle publiée par les éditions Baudelaire sans versement de droits d'auteur. J'ai alors écrit à ce moteur de recherche pour leur signaler cette situation. Et ils ont assez rapidement bloqué ces deux sites.

      Puis, mon livre a été ré-intégré dans le catalogue des éditions Baudelaire.

Dans un premier temps, j'ai fait constater par huissier cette situation. Puis, j'ai chargé un avocat d'exiger de leur part des comptes. À ce moment-là, il était impossible de le commander directement par internet. Leur logiciel se bloquait avant la fin du processus de commande.

      À chacun des deux courriers de mon avocat, nous est retourné avec une fin de non-recevoir. Et, bien qu'ils aient reconnu que nous ne soyons plus liés depuis 2012, ils persistaient à affirmer que mon livre ne figurait plus dans leur catalogue. En dépit du bon sens. C'était un véritable dialogue de sourds. Les démarches judiciaires étant réputées très longues et coûteuses, j'ai préféré attendre de commencer à avoir des résultats plus concrets dans ma démarche d'auto-édition avant de partir en justice contre eux.


      Car, entre temps, je me suis alors lancé dans ce type de diffusion. Je voulais avoir une vision réelle de ma situation. L'imprimeur que j'ai contacté pour réaliser le travail est la société CopyMédia m'a bien aidé dans cette démarche. Je ne partais tout de même pas de rien, mais ils n'ont pas cessé de me conseiller. Il est probable que je continuerais de faire appel à eux pour d'éventuels travaux futurs.

      Et, pour ce qui est des éditions Baudelaire, j'ai bien fait de temporiser. En effet, un beau jour, j'ai reçu un e-mail m'indiquant que leur société renonçait à suivre la voie classique de la diffusion des livres en France, pour basculer sur la vente en direct sur leur site. Se privant ainsi du seul argument qui aurait pu leur permettre de sortir du lot, de leur démarche commerciale ? Mais, il est vrai que, quand on est inefficace...

      Je me suis alors empressé de commander mon livre. Ils ont rapidement encaissé le montant de la commande. Et, lorsqu'il leur a fallu expédier le livre, censé avoir été détruit, ils ont bien été obligés d'admettre que ce livre n'aurait pas dû être dans leur catalogue. Cela m'a fait penser à cet imbécile que j'avais réussi à faire rabattre sur sa droite, sur l'autoroute, après 200 km de voie centrale parcourue en commun. Ils l'ont enfin supprimé de leur catalogue après un an de retard.

      Puis, ils m'ont envoyé un e-mail me demandant de leur adresser un RIB pour pouvoir me rembourser, en s'excusant pour cette erreur dans leur liste.

      Toujours est-il que, maintenant, j'ai enfin retrouvé mes droits sur ce roman. C'est presque une renaissance...



16/01/2013
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