Jacques ARNAUD

Depuis toujours, j'imagine des histoires.

Elles traînent dans ma tête, des jours, des mois...

Je les abandonnes, les reprends, les prolonges.

C'est mon monde, mon bouclier.

Pourquoi ne pas les coucher sur du papier ?

Cela m'est venu sur le tard. Mais je ne pensais pas que cela m'apporterait autant de plaisir.

J'ai d'autres sources de revenus, je n'attends pas après pour vivre. Si je continue, c'est surtout parce que c'est devenu ma drogue.

Si vous saviez combien il est valorisant d'être le maître de tous ces destins, vaniteux aussi, je l'admets. Enfin, tant qu'ils restent dedans...


Je venais de finir "Wolf Time".

J'ai toujours des moments de déprime quand je mets le mot "Fin" jusqu'à ce que je pénètre les personnages de mon histoire suivante.

A ce moment-là, j'avais trois autres histoires à l'état embryonnaire en tête.

Au moment de me coucher, je me suis dit qu'il ne me restera plus d'histoires à raconter, quand j'aurais fini de les écrire.

A mon réveil, j'en avais imaginé une nouvelle.

La seule chose qui soit sûre, c'est que cette bêtise, je ne la referais plus jamais.

Promis, juré...